UNE ODEUR DE MORT DANS LE COIN DU CŒUR

 

En écrivant mon histoire

Je remonte le cours de ces jours,

Où bonheur rimait avec amour.

 

Quand on a tutoyé la mort

Et que l’on dit « vous » à l’amour,

La mort en face ne fait plus peur

Mais l’amour à la place

C’est ma plus grande frayeur.

L’odeur d’un corps en putréfaction,

N’ai rien comparé aux effluves

Du parfum de l’amour menteur,

« L’amour tueur ».

 

Je ne sais pas écrire des histoires

Mais je peux parler de la mienne.

Avec les mots que me dicte mon cœur.

Je ne sais pas écrire des poèmes

Je ne fais que décrire des sentiments,

Ce que je ressens

Du plus profond de mon âme,

Avec des mots simples et faciles.

 

« Le sang de mes larmes »

Est le titre de l’histoire de ma vie.

Du néant, ont surgit des drames

Qui m’ont anéanti.

Et depuis, je ne suis

Qu’une silhouette à contre jour.

Je déambule dans les couloirs de ma Vie

Sans cœur et sans âme.

Une pauvre ombre errante,

Un fantôme oublié

Dans la mémoire des autres.

Dans le chemin des souvenirs

Je cherche en vain à retrouver,

Des sentiments perdus à jamais.

Dans ces moments de terreur

Où, l’on entend le silence de son cœur

Les battements du temps résonnent,

Dans les abysses de ma douleur.

Ma vie se réfugie

Dans la demeure de ma foi.

Uriel, rédige ma poésie

En soufflant les mots,

Dans le creux de mon âme.

  

Léna, janvier 2001