UN TEMPS POUR TOUT

 

La pluie tombe en silence sur mon ennui,

A nouveau, je cours dans mes insomnies.

Je n’arrive plus à trouver le sommeil

Je ne m’endors qu’entre deux éveils.

Je voudrais avoir la force

Pour construire cette écorce

Qui me protégera des autres, « Mais surtout de moi. »

Avoir le courage d’affronter les orages.

Je n’ai gardé pour tout héritage de ces vies d’hier

Qu’une immense colère qui brûle mon âme.

Dévaste ma vie à travers les âges.

Si elle pouvait renaître pour exploser

Dans le néant qui m’entoure…

Mes larmes ont tellement coulées,que mes yeux ne peuvent plus pleurer.

Chaque regard dans le miroir de ce temps qui fui

Blesse un peu plus mon visage.

Je ne vis que des maux de ma douleur…

Des angoisses de mes peurs.

Chaque bruit dans le silence fait sursauter ma conscience

Qui ivre de confidences, s’épanche en mots écris

Sur la  « peau de ma vie ».

Ma main vole pareil à la colombe

Qui cherche son île de Paix.

Frôlant le rivage des pages de mon cahier,

Ce besoin d’écrire qui me consume

Tout ces « choses ressenties » qui crient au secours

Derrière la porte de « l’inconnu ».

Avant les rêves étaient des songes

Mais ils ne sont plus que mensonges.

Je ne sais même plus si j’ai la foi…

Même, si je te prie quelquefois.

Dieu ! Est-ce que l’espoir vit encore en moi ?

Ou ne suis-je qu’une loque du désespoir.

Vas-tu à nouveau éclairer mon chemin ?

Où vais-je m’engloutir dans mes marais de ténèbre.

Il est trois heures du matin, et je n’arrive pas à attendre demain.

J’ai si mal en moi, de tes non-dits

Le masque de ton opprobre  me hante, mon être ne comprend pas.

Ta trahison, ton abandon « De moi, de Nous, » tu as déserté nos vies.

Tu as crucifié l’amour de ton enfant

Pour une diablesse, la « catin » de Satan.

Maintenant notre « histoire » a perdue ses couleurs

L’écriture s’estompe peu à peu des lignes de ma mémoire

Toutes les images du bonheur, sont emplies de laideurs

« Ma confiance bafouée » ne peut trouver refuge

Que dans les bras de la sincérité.

Pour l’instant, elle n’a qu’un nom

« La Solitude »

 

Léna, janvier 2002