TU
DORS
Petit
ange qui dort contre mon cœur,
Ton
souffle léger et régulier
Réchauffe mon âme engourdie.
Sage
dans ton sommeil,
Je te
regarde ma petite fille.
Mon
« trésor béni »,
Tu es
si belle dans tes rêves.
Soudain ! Une ombre noire,
Tente
de franchir le seuil…
La
porte de ton âme.
Alors ! Un petit pli
Se
creuse sur ton front…
La
ride d’un instant.
Le
temps pour toi,
De
chasser l’intrus…
D’un
froncement de sourcils.
Puis,
à nouveau,
La
sérénité s’installe…
Lissant ton visage de paix.
Dans
tes songes,
L’esquisse d’un sourire furtif…
Complète ton image d’innocence.
Le
peintre du merveilleux,
T’as
fait parfaite…
Pour
que je grave à jamais
Dans
ma mémoire…
La
« toile » de nos vies déchirées…
Un
souvenir d’espoir
De ma
vie, sans toi.
Je
suis là, pendue à ton éveil…
Perdue… dans ce chagrin…
Je
contemple mon œuvre d’amour.
Bientôt, tu vas te réveiller !
Tes
yeux rieurs vont apparaître
Dans
ton sourire ensoleillé…
Et,
pour la journée…
Je
ferai taire ma peine
Pour
le bonheur de ces heures brèves
Que
l’on voudrait magique.
Ces
moments intenses de joies
partagées.
Ces
instants où je souhaite
Que le
temps s’arrête et nous oublies
Dans
sa fuite éperdue…
Pour
te serrer toujours sur mon cœur.
Mais !
Ma raison se lamente
Quand
je te vois partir,
Tenant
la main de cet homme
Que je
ne connais plus !
L’Étranger de mon destin…
Il
t’entraîne vers des demains où
je ne suis plus.
Dans
les couloirs sombres, de ma
mémoire…
Tu
erres comme l’âme en peine
Que je
suis devenue.
Les
torches de l’espoir, éclaireront
Notre
chemin silencieux.
Je
retourne dans les ténèbres de ma
vie…
Je me
réfugie
Dans
les souvenirs
Qui
guideront mon avenir.
Le
bonheur était si grand…
Les
larmes doucement,
Coulent de mon âme
Inondant ma solitude.
Léna, mai 2001
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