L’ŒUVRE DE TA FRAGILITÉ

 

Tes créations sont comme des enfants.

Imaginés, dans la patience du temps.

Fait de verre et d’acier aux couleurs pastel,

Quand ton âme se charge de douceur

Dans le crépuscule des heures tendres.

De verre et de fer aux couleurs violente,

Quand ton cœur est lourd, de ce trop plein de vide.

Un radeau d’espoir, quand la vie te fait de l’ombre.

Ta souffrance, tes tourments,

Vivent dans la vitrine, de tes peintures de verre

Petits soldats de fer, de tes angoisses.

Tu tortures le fer, à tes états d’âme.

Tu façonnes le verre, tu le peints

Aux couleurs de ton temps.

Rouge passion, comme l’eau d’amour

Qui arrose le rosier de ton cœur.

Bleu d’outre mer, un besoin d’ailleurs

Un paysage couché, sur un horizon lointain.

Vert, comme l’espérance

Des prairies, des forêts à perte de vue,

Où galopent les chevaux sauvages,

Derrière ton regard, d’eau clair ;

Un besoin d’espace.

Rose, quand tes heures s’habillent

D’instants de tendresse.

Bleu du ciel,

Quand les anges étendent leurs ailes

Pour cacher tes nuages.

 

Or, vêtu de lumière,

Pâle lueur de ta beauté intérieure

Les  couleurs sont tellement variées

Comme tes jours qui chantent.

Les tons diversifiés

Comme le temps qui les change.

Les larmes se transforment en rires.

Les sourires en souvenirs.

Et l’alchimie de ta mémoire

En galerie d’Art.

Tes colères implosent dans ta solitude,

Qui explosent en feux d’artifices.

Tes joies se cachent

Derrière le fer de tes créatures,

De verre poli.

Tu parais si fragile

Derrière tes airs d’enfant sage.

Mais ce n’est qu’une apparence,

«  La force de ton Œuvre »

Prouve le contraire.

 

Léna, mars 2003