Qui n'est jamais passé personnellement par là ? Qui ne connaît
pas un proche pour qui vivre n'a plus de sens ?
Comment comprendre ces gestes de désespoir de l'adolescent ? Ils
y en a tellement qui passe à l'acte que ça fait
froid dans le dos.
Je ne suis pas psy, mais je connais mon enfant. Je suis
confronté à ce problème tous les jours son mal être
se lit en elle, je l'a sens torturée, s'éloignée.
Quand je vois les blogs de ces anonymes sur les chemins de la
vie, ils sont tristes, morbides, plein de
sous-entendu sur la mort, pourtant ils ont entre
12et 16 ans, ma fille de 12 ans écrit aussi ces
phrases, ses poèmes de désespoir où tout est noirs.
Mais, ces enfants perdus, choisissent-t-ils vraiment la
mort ? Non, leur unique souhait est le plus souvent
d'arrêter de souffrir, de changer de réalité, de
stopper tout ça net. "Il n'y a pas de désir de
mourir qui ne traduise un désir de vivre" c'est ce
que dit un psychiatre, comprend-il au moins le cri
de l'adolescence derrière ses actes ? Connaît-il sa
vie ? Sa souffrance intérieure ?
C'est ainsi que, chaque année, entre 600 à 800 jeunes
meurent par suicide. Des chiffres bruts, durs à
accepter, durs à comprendre. Comment quelque chose
d'apparemment futile peut-il parfois faire basculer
quelqu'un vers la mort ? Pourquoi n'a-t-il
rien dit de son mal être ? Et comment n'avons-nous
rien vu ? C'est que tout ne se "voit" pas. Il n'y a
pas toujours de signaux d'alerte.
Chacun traverse cette réalité avec sa sensibilité et ses
fêlures affectives, certains sont submergés par un
trop plein d'idées noires. Écrivez, parlez, ne vous
enfermez pas dans un sentiment d'impuissance et de
grande solitude. Disséquez vos sentiments sur le
papier, ne gardez pas enfermé les secrets qui font
mal. Ce mal être qui habite vos âmes.
Mettre les mots sur une souffrance, c'est déjà une
ouverture sur quelque chose, une petite libération.
Parler à quelqu'un en qui on a confiance, c'est
sentir qu'on est important dans le reflet de ses
yeux.