SECRET INFERNAL

 

Dans ma chambre, aux senteurs parfumées,

Les étincelles du soleil, tombant en flammes

D’un ciel doré, brûlent mon cœur de « cendre ».

Un battement d’aile aux premières lueurs de l’aube

Vient me réveiller en m’inspirant les mots.

Je dois « écrire », ce secret infernal, je dois le « dire »,

Il me ronge dans l’inconscient sommeil de mes nuits,

Il m’entraîne dans le tourbillon, de mes « rêves pas finis »,

Où, sur une mer d’espoir, au milieu de la tourmente,

Vogue le voilier diaphane de l’impossible « Vérité » et pourtant !

Maintenant ! La « petite fille » se souvient.

 

Arbre de chair, aux racines bien plantées,

Dans le sol mouvant, de cette terre vivante.

Mon écorce est faite de l’armure de mes erreurs : (mes illusions perdues).

Elle protège la fragilité, de l’ Être qui rampe

Toujours en moi, dans « les faux mensonges »

Où, il s’enlise… Lourd de ses pêchers  pas commis.

 

J’ai écrit ce poème,

Aussi « hurlant » qu’un cri ! En m’amputant un peu de mon passé.

J’y parle de « l’Être fragile » qui vit en moi.

Depuis mon enfance brisée et déchirée dans « l’Oubli ».

L’accouchement d’un aveu dans la douleur

De la délivrance,  des mots inavouables.

 

« Incestueux », « Pédophiles » Savez-vous ?

Le « Mal », que vous faîtes à vos innocentes victimes ?

Vous êtes des « Êtres » Vils et sans respect pour la race humaine.

« Monstres » « Croque-mitaines ».

Vous salissez l’âme des enfants.

En humiliant leurs corps, vous mutilez leur vie.

Quand ils grandissent…Ils survivent… avec leur « Mal de vivre ».

Violent contre eux-mêmes,

L’adolescence devient suicidaire.

« Histoire d’Amour »

« Entre la Vie et la Mort.

 

 Assis, dans mon lit,

J’écrit sur ma vie, confiant les « maux » que je n’ai dits :

Qu’à l’ombre de la bougie, de ma conscience.

J’étale les mots sur le testament de ses années de vie.

Vécues dans l’indifférence et la souffrance.

La parfaite complicité : de deux « Êtres ».

Ma mère pour son ignorance bien voulue et sa violence,

Mon Père, pour m’avoir condamnée à l’errance.

J’écrit ces mots de « Colère »

« Au nom de ceux et celles qui sont encore victimes »

« De ces Démons de l’Enfance ».

Avant, que mon âme, déjà bénie

S’envole dans la clarté éblouissante

De son chemin d’Éternité…Pavé, des mystères de « l’Au-delà ».

Alors, ma vie dépose les armes

Devant les pieds du pardon

Afin de quérir le « Sésame »

Qui ouvrira le « Grand lit du Sommeil »

Pour y dormir dans la paix retrouvée.

« L’innocence », victime de ses maux,

Priera dans son humilité,

Les mains liées dans sa conscience « Révoltée ».

D’avoir enfin eu le courage de libérer, « l’Enfant Martyr » de ses mots « Interdits »

De sa « Honte Enfantine » d’avoir laissé faire

L’inoubliable « Pire ».

Le secret infernal au nom « d’Inceste »

Les « mains du Diable » dans un visage de père.

Ce secret bien lourd à porter,

S’était enfui, voleur d’une partie de moi-même.

Il est revenu, à travers le miroir du temps suspendu

En mille éclats de mots, jeté dans mon présent, d’hier…

Dans la voix de colère de ma sœur, qui, elle,

N’a jamais oublié… Satan, au sourire de « papa »,

Les yeux grands ouverts, rivés sur le plafond

Subissant à neuf ans, les assauts d’un père

Devenu monstre, au cœur de ses rêves.

  

Est-ce, le Temps ? La Douleur ? Qui a balayé ce « Souvenir »

Dans les couloirs sombre de ma mémoire.

Ma peau a souffert sous la lame,

La coupure a fait couler le sang de mon âme.

Je me suis perdue, sur des chemins d’illusions.

A cause de ce « trou » dans mon passé « d’enfance violée »

La terrifiante vérité a enfoui, ses souvenirs dans « l’Oubli »

J’ai « aimé » ! « Idolâtré » Ce bourreau.

Après sa mort,

Je me suis « enfermée », « isolée » dans le chagrin

De ses jours de deuil, « recueillie » dans le silence

Soyeux de mes larmes.

Le temps m’a emprisonnée dans son manteau d’oubli.

J’ai vécu trente années de ma vie

Dans les cendres d’une « Icône » d’autrefois.

Trente années à chercher, à découvrir, à comprendre

La souffrance de mes actes.

Ce « mal de vivre » si fort en moi.

L’abandon, devant la force.

La fuite, toujours plus loin de la violence.

Ces instants violés de mon enfance

Ont sali mon âme, en crucifiant mon corps

Dans des actes réprouver par la morale.

Un père est là pour « aimer »« protéger »,

Pas, pour « Violer son enfant ».

 

« Incestueux » !« Pédophiles » ! « Assassins de l’Innocence » !

Soyez « Maudits » ! Pour avoir pris « nos corps »

En « tuant nos âmes » ! En brisant les fondements de l’enfance !

Aujourd’hui, nous ne sommes que les « Survivants ».

Du naufrage de « Vos Actes ».

Nous naviguons  dans la vie, bon gré, malgré

A la recherche du « Pourquoi » ?

 

« As-t-on fait du mal, pour mériter ça » ?

Oui ! Pour nous « Satan, vit bien sur la terre ».

  

Léna, avril 2006