SARAH

 

Derrière le pare brise arrière d’une voiture

Je vois le visage, noyé de larmes

D’une petite fille aux grands yeux tristes.

Elle fixe le vide…elle cherche dans la foule,

Le souvenir de celle qui lui manque.

Celle qui vit près d’elle

Ne sera jamais, « sa maman ».

Dans ses grands yeux d’enfant

Elle retrouve, sa douceur, son sourire.

Là, où, tout au fond de son cœur

Vit l’image enfouie.

De Sa « maman » à elle.

Elle pleure très souvent.

Dans sa peur d’oublier, sa tendresse.

La cause de son départ ?

Question « de vie ou de mort ».

Mais, elle ne le saura jamais,

Le clan veille,

Pour protéger le monstre, qu’ils ont enfanté.

Ses questions restent sans réponse.

Tous ses « pourquoi » finissent dans l’oubli.

L’égoïsme, la stupidité

De ceux qui l’entoure,

Ne savent que lui mentir

En lui cachant la vérité.

Mais aujourd’hui, je te le dis :

« Dans les larmes qu’ont a versées dans l’ombre »

De nos nuits, sans sommeil :

Sarah ! La vie est si « cruelle »

Les adultes incrédules,

Qu’ils ne savent même pas

Pourquoi ? Ils sont méchants.

Mais par leurs  paroles blessantes

Ils détruisent, ce qu’ils ont de plus cher,

Toi, mon enfant.

Derrière le silence, mon âme crie son innocence.

Tu vis dans l’écrin de mon cœur

Petite fille de mon destin,

Toi, que j’ai tant chérie en mon sein.

Mon ange, ma chérie

Je pleure et je t’aime,

De toute la force de mon amour.

 

Léna, janvier 1991