REVE D’UN AMOUR INVENTE

 

La Garde, charmante petite Bourgade,

Bien cachée, aux pieds de la montagne.

On y respire un air frais,

Pas encore pollué.

Le soir, s’élève un vent léger,

Jetant à la dérive, les nuages.

Ne laissant voir, qu’un ciel étoilé

Digne des peintures de Cézanne.

Le clocher de la petite chapelle

S’éclaire d’une guirlande de lumière

Enveloppant de son aura

Les champs environnants.

Puis, la lune pleine

Prend dans ses bras, la pleine

Embrassant le Teillon

D’un baiser parfumé.

Des milliers de fleurs

Posées, de toutes les couleurs

Sur ce tapis de nuit

Plus beau qu’une étoffe chatoyante

D’un pays d’Orient.

Les effluves de lavandes, de thyms,

Romarins et verveines

Se confondent dans une orgie aromatique.

Une essence de vie

Chatouillant agréablement les narines

Et au milieu de ce rêve éveillé

Toute une bande d’amis

Réunis pour l’amour de leur village

Afin qu’une musique

Réveille les âmes vieillies.

Égrenant les notes

D’une mélodie du vieux temps

Refoulant la nostalgie

De ses « vieux enfants ».

Perdue dans mes pensées,

Comme une âme en peine.

Ressassant, les turpitudes

De mon passé, si présent…

En Quête, de l’exceptionnel, l’irrationnel.

Dans un brouillard inconscient,

L’éclat de ton sourire, tellement magique,

A balayé la mélancolie de mon visage d’hier.

  

A la dérobade, j’ai croisé

Ton regard mystère ;

Et j’ai lu tes blessures,

Ces fêlures du temps…

Pendant, un Instant,

J’ai « reçu » ton âme en présent.

L’image, d’un homme

A l’allure d’un petit garçon sage.

Un être rayonnant de sagesse

Fait d’amour et de tendresse.

Par timidité ou par, pudeur,

Je n’osais m’approcher…

De peur, que tu n’entendes

Les battements de mon cœur ;

Mais en espérant

L’inaccessible, « Toi ».

La réalité d’un rêve, à peine ébauchée,

Ton accent chantant, derrière moi

Réveillant ma rêverie.

Ta voix douce et puissante à la fois

J’étais clouée à tes mots.

La chaleur de ton bras, autour de mes épaules,

M’enserrant, comme un châle d’autrefois ;

Simplement, comme ça, parce que j’avais froid.

Le trouble que j’ai ressenti, alors

A fait vivre mon corps

Que je croyais mort.

J’ai senti le feu sous la glace

L’étincelle embraser la cendre…

Mon âme se réveiller doucement

De son sommeil de souffrance.

« L’irréalité d’un Mirage ».

Une envie soudaine

D’un tête à tête passionné…Puis,

Comme une lumière qui s’éteint

Le Soleil a dit « bonsoir »

Il s’est enfuit.

Je me suis endormie…

Emportant dans mes rêves, ces instants imaginés.

Dans la mémoire de ma solitude

Créant, une histoire « d’Amour »,

Pour « survivre » un peu plus loin.

  

Léna, août 2002