PATRICK

L’absence, n’a de tort, que son silence muet,

Le cri des larmes refoulées

Derrière un voile de lâcheté

Telle est ma souffrance, mon errance

Quand je me promène dans

Le labyrinthe des murs

De mon enfance.

Les couloirs de mes souvenirs

Sont hantés de fantômes silencieux

Qui glissent sur mes années révoltées.

De femme battue, humiliée.

Patrick,

La vie est une salle d’étude

Où, chaque jour :

« On apprend à donner un peu plus »

Où, chacun à son rôle à jouer.

Qu’importe si les acteurs

Ne savent pas leurs textes.

Le Metteur en Scène,

De l’invisible théâtre de la vie

Les as distribués.

Ils improviseront jour après jour.

Tant pis, si aujourd’hui n’est fait que de pluie

Demain, sera soleil.

Il ne suffit pas de donner du temps à l’oubli

Il faut pardonner, les erreurs.

Pour trouver au fond de son âme

Les souvenirs heureux.

Ceux qu’on garde, malgré tout dans son cœur

Effacer les rancœurs de l’absence

Les larmes, dans la nuit de l’enfance.

Laisser une chance à l’avenir

Aux printemps des sourires

Jeter dans la cheminée, nos années d’hiver.

Alors, bien à l’abri des tempêtes d’hier,

Le vent de l’oubli soufflera sur la flamme

Pour ranimer l’étincelle d’amour,

Qui vit dans ton cœur, mon fils.

L’aura de mon âme,

Te conduira sur mon chemin.

Et main dans la main,

Nous nous rejoindrons enfin, sur la route étoilée de notre avenir.

 

Léna, février 1998