OUTRAGE A LA VERTU
Impudique,
Derrière le paysage enregistré
Du
miroir de ses yeux vide.
Sa
peau, froide et lisse
Glace
son teint d’ivoire.
Les
flammes de Satan,
Éclaire son âme noire
Au
travers de son regard de
démente.
Dans
son cœur, dur et cupide
Les
sentiments se brisent,
Sur
les écueils de sa cruauté.
Sourire Maléfique au rire
triomphant.
Robe
sombre ou de sang…
Plongeante, sur ses seins
Dansante, sur ses hanches.
En
pantalon, bustier
Toujours provocante.
Elle
ose porter à son cou,
Le
symbole de la pureté
L’image d’une Vierge ciselée.
Sa
Parole n’est qu’un mensonge,
Juré
dans l’audace des mots…
Qui
cache le sens de la Vérité.
Les
larmes versées pour elle, ne
l’atteigne pas.
Elle
se joue des émotions !
Ses
« Proies », les Êtres fragiles,
Cassés, trop confiant « à
tort ».
Ceux
pour qui « l’amitié » est
sacrée.
Elle
les broie, dans sa toile
gluante,
D’araignée carnivore.
Dévoreuses d’hommes ;
Elles
attirent ses amants
Dans
la pénombre de sa couche,
Les
désarme, par des pratiques
Qui
les laisse sans voix.
Leur
virilité pantoise,
Au
bord du lit, de ses phantasmes.
Sous
ses airs de misères,
Elle
tait son égoïsme
Dans
tes colères hystériques,
Qui ne
lui appartienne pas.
Brûlante de haine, de convoitise
Jalouse, de vivre d’envies.
Le feu
qui brûle en elle est mortel.
Sa
passion, un poison violent
Préparé dans le chaudron
d’Hadès.
« VÉNUS du Néant » sortie de la
Bouche de l’Enfer.
Asmodée, succube ou démon du
foyer,
A
dîner à notre Table, elle s’est
repue de nos âmes.
L’Entité du Malin,
Sans
pitié, piétine et écrase,
Brise
les obstacles pour piéger l’Élu.
Et
pour notre Malheur,
Ce fût
toi.
Tu
n’as senti, qu’une odeur
d’emprise :
Moi,
j’ai ressenti, « un parfum de
mort ».
Le
poison qui s’immisce
doucement,
Dans
les veines de la conscience…
Pour
anesthésier l’envie de vivre.
Tout à
coup, je n’ai plus ma place
Dans
cette vie, qui ne m’appartient
plus.
Au
fond de moi, « je sais »
Les
dés sont jetés
Sur le
tapis du destin.
L’innocence est une fois de plus
L’Otage sacrifié par la
trahison.
Derrière mes larmes,
Mon
immense chagrin !
Je
suis morte, déjà, « absente » de
ma vie.
Mon
cœur saigne de ses cicatrices
« Ces
blessures invisibles »
Infligée à ma fragilité…
Ne
font qu’amplifier
L’hémorragie de mes maux,
Chaque
cri des fibres de ma chair
S’enferme dans le silence de ma
douleur.
Le
soleil à quitter mon âme
Il ne
brille plus, dans le jardin de
mon cœur.
Mes
« fantômes » hantent mes
insomnies
Je ne
suis plus qu’une ombre oubliée,
Sur le
quai de mes angoisses.
J’attends le Charon, qui
m’emmènera
De
l’autre côté de la rive.
Ma
croyance est une souffrance
Pour
mon âme désespérée.
« L’Issue, je le sais »,
Je ne
veux plus de demain,
Ni
m’enfuir dans cette solitude.
Je
n’ai plus de but
Sinon
celui, d’aller de l’autre côté
du miroir.
Léna, juin 2000
|