LES MAUDITS
Aujourd’hui, les « Anges »
pleurent,
Moi, leur messagère,
Je crie les mots de leur douleur
Dans ma souffrance poétique.
Ce matin, le corps dénudé et
livide
D’un petit enfant,
Flotte, sur le lit de la
rivière.
La face dans l’eau,
Il appelle le ciel de son
silence forcé.
La mort l’attendait,
Tapie, derrière la conscience,
d’un monstre barbare, d’un
dément.
L’enfant, au sourire, glacé,
A
confié son dernier souffle
A
la nuée d’anges, venue
l’accueillir
Aux portes de sa nouvelle
demeure.
Pourquoi, écrire aujourd’hui ?
Parce que c’est ce dernier crime
odieux, qui a fait, déborder ma
patience.
Contre tous ces hommes,
Ces hommes qui ne savent pas
protéger, la vie de nos enfants.
Leurs lois, ne servent à rien,
puisse qu’elles, ne les
punissent pas.
« Ces Violeurs » ! « Ces tueurs
d’enfants » !
Ces « Maudits » ! qui nous
arrachent les entrailles
En violant, nos petits bouts
innocents.
Ces « Assassins » ! qui nous
arrachent le cœur
En tuant, nos irremplaçables
petits bouts de chair.
J’ai versé, les larmes de mon
dégoût, prisonnières de mon âme,
Depuis, bien longtemps.
Quand, je sens l’âme d’un enfant
martyr,
Qui s’éloigne, ma colère est
intense
Sais –tu ? Que toi le
« Maudit », tu es indigne
d’appartenir,
A
la race « HUMAINE », toi qui ne
sais te repaître,
Que de leur sang, te bercer de
leurs cris d’agonie.
Tu les souilles de ta semence
infâme,
Seul, un démon est capable de
faire ça.
Tu n’es même pas un animal,
Tu es le MAL !
Je ne trouverai la paix, qu’en
te crachant mon courroux,
Qu’en t’injuriant de mes mots,
tachés de la sève de leur si
courte vie.
Ma « HAINE » est immense,
« Mets-toi à genoux, devant leur
innocence »
Rien, ne pourra excuser tes
actes.
« Chien, vomis de l’Enfer »
Je viendrai, encore te maudire
sur ta tombe
Quand les vers, viendront
dévorer ton cœur
Le « Diable », ton maître,
brûlera ton âme noire,
Sur le bûcher de leur candeur.
« Oui » ! C’est à toi, que je
m’adresse
Aux noms de ceux qui ne sont
plus,
Maria Dolorès, Julie, Grégory,
Matias, Madison et bien d’autres
encore,
Ils sont si nombreux ! « Bien
trop nombreux »
Leurs histoires courtes et
sordides
Sont gravées en lettres de sang
Sur la paroi de nos âmes.
Le silence, accompagne le son de
leurs prénoms,
Les photos des souvenirs
heureux, sont inondées de
larmes.
Les couronnes tressées de fleurs
blanches
Sont posées, délicatement sur
leur petit cercueil.
Chaque anniversaire, refleurit
leur tombe.
Dans un chant de mort.
Les pères, les mères, ne sont
plus que des ombres
Tristes, désarmées,
Recueillies, en prière,
Priant un dieu en qui "ils ne
croient plus".
ils sont
là, se tenant la main.
Les yeux vides et secs, d’avoir
tant pleurés.
Leurs rides se creusent, plus
vite
Sur leurs visages émaciés, par
ce chagrin,
Qui les torturent, les
emprisonnent,
Dans la toile gluante, que
« Toi » le « Maudit »
Tu as tissé pour eux, en
mutilant leurs vies,
De ce qu’ils avaient de plus
précieux :
Leurs « ENFANTS ».
Léna, mai 2006
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