LES BRUITS DE LA NUIT

 

J’entends le silence,

Du cœur du temps.

Je devine le balancement,

Des lucioles, de branche en branche,

Voltigeant sans bruit,

Dans l’obscurité profonde,

De la fin du jour.

Le chant troublant des grenouilles,

Réveille ma mélancolie, qui se souvient,

L’image d’une vieille femme,

Prés d’une cheminée d’autrefois,

Se penchant sur son ouvrage.

L’agilité de ses doigts,

Courant sur la précieuse étoffe,

Elle peint avec du fil de soie,

Les fleurs de son jardin.

Je suis à la fenêtre, les yeux rivés,

Vers un ciel étoilé de mon passé.

Quelquefois, un morceau de lumière,

Est arraché, et je pense à Hier.

 

Plus loin encore, je laisse vagabonder mon esprit,

Pour méditer, me recueillir, sur l’image onirique,

D’un lac calme, aux reflets de miel.

Tendant l’oreille, bien au-delà, je sonde,

Je recherche la tranquillité d’un autre monde.

Avant de m’endormir,

Je cherche mes souvenirs.

Les fantômes ne sont plus que des ombres,

La nuit, n’est plus sombre.

Je retrouve ma sérénité,

Dans mon cœur « la Paix ».

 

Je cours dans l’herbe tendre de mes rêves,

Pieds nus, dans ma quiétude tiède.

Une couronne de fleurs tressées dans mes cheveux.

Dans les cieux.

Je « Sais » qu’on veille sur moi,

Éclairée d’un rayon de lune ou des ailes d’un ange,

J’écoute le chant d’une mésange.

Insouciante, comme une enfant,

Je deviens « la belle au bois dormant ».

 

Mais qui ne crois plus au Prince Charmant.

  

Léna, juin 2002