DEUX PETITES FILLES
Deux petites fées, à peine nées
Que mes yeux ne verront jamais.
Deux petites filles
Deux petites sœurs
Qui ne sauront jamais, qui je
suis vraiment.
Mon âme est lourde de regret.
Deux petites âmes fleurs ont
poussé
Loin de mon cœur qui se languit.
Ce sont
Mes deux petites filles
Éline et Marine.
Je n’ai d’elles que de belles
images
J’imagine la chaleur de leurs
sourires fixés sur le papier.
J’entends leurs rires silencieux
Qui résonnent à travers le
temps.
A force de les aimer sans les
toucher
De cet amour lointain.
Les larmes roulent sur mes
joues…
Tombant en goutte de brume…
Voilant un peu plus leurs
visages candides
Qui s’effacent derrière le rideau
que tu as tiré.
Une barrière de silence et
d’absence.
Les photos sont usées à force de
mots
Et de regards mouillés.
Leurs enfances s’estompent dans
l’oubli d’espoir
Pour laisser la place
A deux femmes fleurs
Qui ne pleureront jamais
Sur mon cœur.
Deux petites fleurs poussent
dans le jardin de ta vie
Arrosées de baisers et d’amour,
que tu fais grandir
Chaque jour dans tes bras de
tendresse, mon fils…
Mais, à l’ombre de moi.
Je ne connaîtrai jamais le son
de leurs voix.
Léna, avril 2006
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