LE CRI DU SILENCE

 

Tu vis en moi,

Comme un cœur qui bat.

Je porte ton amour,

Comme un enfant blessé,

Avant de naître.

J’ai mal,

Tu ne veux pas de moi,

Alors, ma vie s’en retourne au néant,

Chaque jour, un peu plus.

Je meurs de toi.

Je voudrais que tu t’arrêtes

De penser, un infime instant,

Juste le temps,

D’écouter mon cœur.

« Je t’aime, et je ne sais plus,

Comment te garder.

Tu t’éloignes, tu fuis,

Ce bonheur si simple.

Pour te noyer dans ce passé,

Qui t’englouti peu à peu,

Qui te détruit,

Qui t’ensevelis vivant,

Derrière le mur de tes souvenirs,

Ta prison d’indifférence.

Où, ton âme vit en enfer,

Avec tes rêves derrière les barreaux.

Le cri silencieux,

De ton désespoir,

Devient, le mien,

Il m’atteint, en déchirant mon âme.

Ta peine, perce mon cœur,

Comme une dague acérée.

Au travers de tes maux,

Je revis mon enfer,

Mais cette fois,

Il n’y aura pas de sursis,

Pour ma vie.

La réponse est claire et définitive.

Je ferai, le grand voyage,

Et plus rien, ne pourra m’atteindre,

J’emmènerai ton image

Dans l’écrin de mon cœur,

En deuil, pour l’éternité

D’une vie, sans le bleu de tes yeux.

 

Léna, juin 2003