CŒURS DESACCORDES
Le mur
de l’indifférence
S’est
construit jour après jour,
Avec
tes silences et ma peur des
mots,
« L’amour s’est enfui ».
La
maison du futur, remplie de
bonheur
N’existe même plus dans les
rêves.
Vivre
sans amour
C’est
vivre sans air.
C’est
un piano qui ne s’ouvrira plus
La
musique est devenue silencieuse
Sur
des accords ratés,
Des
mots incompris,
Des
notes qui sonnent faux
Des
paroles écrites pour d’autres
Mais
pas pour nous.
Voilà,
tu as tourné la page
Sur
notre livre de vie.
Je
suis à nouveau perdue
Sur
mon rocher de solitude.
Je
contemple du haut de ma peine
Le
gâchis de ma vie…
Je
pleure sur ce qui n’est plus.
Il y a
deux petits mots qui se
cogneront
Indéfiniment contre les parois
de mon cœur
Mais
qui resteront blottis à jamais
Dans
le secret de mon âme :
« J’en
fais le serment dans mes
larmes ».
Je
n’ai pas de haine
Je
suis vidée de mes sentiments.
Pour
la première fois,
Je
regarde ma « vie » en face
Et je
n’y trouve que le néant.
Je
hurle au fond de moi
Comme
un animal blessé.
Je
lacère mes souvenirs
A
grands coups de griffes d’oubli.
La
détresse m’envahie…
L’ombre me frôle…
Mes
yeux se voilent de tristesse…
Les
larmes ont creusées des sillons
sur mes joues…
Mon
sourire se transforme en rictus
amer…
Mon
visage ressemble à un masque
blafard
Du
carnaval de Venise.
Fragile pantin de porcelaine
Mon
« Être » s’est brisé
En
mille éclats contre le mur
D’incompréhension du silence
De
« ceux » que je croyais proches
Un
vide immense s’est installé
Dans
les bruits familiers de ma vie.
Léna, mars 2001
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