JE TE LANCE UN APPEL

 

Dans les débris de mes nuits sans lui

Dans mes jours de pluie, sans Julie.

Dans le chaos de ma vie brisée

Je cherche à me recomposer.

 

Dans le sourire câlin de mes bonheurs

Qui nourrissaient mon cœur.

Sans la chaleur de vos âmes

Je laisse couler mes larmes.

 

J’avais une famille, que je croyais unie

Mais l’insatiable cruauté de la vie.

Nous a jeté aux quatre coins de l’infini.

En retombant, c’était fini.

 

Les éclairs, le tonnerre ont fait rage

Le ciel s’est abattu sur nos vies.

La terre s’est entrouverte

Je suis tombée dans l’abîme.

J’ai manqué de courage,

Pour un amour que je voulais sans âge.

Je me retrouve seule au bord du rivage.

 

Ce soir, je regarde le ciel

Au milieu des étoiles,

Je cherche un arc en ciel illusoire.

Sous cette voûte étoilée, presque irréelle

Tant de beauté pour un cœur chagrin.

 

A travers mes larmes, je te lance un appel

« Je t’implore pour que mon rêve soit réel.

Toi, le jardinier de l’univers »

Je te prie de mes vers :

« Cueille un bouquet d’étoiles

Et jette les dans l’infini »

Sans complaisance pour autrui.

Dans leur sillage qu’elles entraînent

Ces morceaux de gaspillage

L’empreinte de cet amour trop grand,

Trop lourd à porter.

Mes sentiments de larmes et de sang

« Fais les tomber au plus profond de l’éternité ».

« Prends un bout de mon cœur »

« Arrache la douleur »

Qui me torture

Dans cette rupture.

Pas de fleur ni de pleure

Pour me conduire à ma dernière demeure.

Dans la lumière, je trouverai

Ce chemin de paix

Qui me mènera  dans l’au-delà.

Dans le tunnel,

Au son des âmes, J’oublierai ma peine.

Cette vie déchirée, blessée

Je suivrai la voie de la sérénité

Je vivrai enfin, l’Eternité.

 

En attendant, je vais m’exiler sur mon rocher de solitude

Et je m’enfermerai  dans le froid glacial de mes habitudes…

Avec le silence de l’absence

Comme unique présence.

A l’ombre des Puissances

Pour une renaissance…

A l’envers de ce monde sans cœur

Qui occulte le mot bonheur.

 

Léna, août 2000