FRANCINE

 

Un poème ? Quoi de plus beau qu’un « poème »

Pour dire à son amie, amoureuse de poésie

Les mots de sincérité de son cœur.

Francine, ma douce amie,

Je profite de ton voyage à Cuba,

Pour t’ouvrir mon cœur,

A travers les mots d’un « Ange ».

 

Le décès de ton « cher » Réal, l’amour qui faisait battre ton cœur.

Des sentiments, quelques fois mêlés d’incertitude,

Au son du tam tam du temps qui s’enfuit.

Ta solitude teintée d’une mélancolie

A laissé la souffrance du vide s’installer,

Envelopper tes jours d’un voile noir.

Tu t’es éloignée pour un temps,

Tu t’es absentée de la « Vie »,

En te réfugiant dans cet abri de chagrin

Avec ton vieux compagnon fidèle Tango.

Ton doux ami à quatre pattes.

Si triste de ne pas pouvoir te suivre

Dans les chemins, où tu cours aujourd’hui.

 

Heureuse, d’avoir pris un répit dans les larmes.

« Tu fais confiance à la vie ».

Tu lui donnes une main reconnaissante.

Tu remplis la tendresse de ton cœur

De tous ces paysages inconnus.

 

Je pense à toi et je t’imagine,

Seule, de l’autre côté du monde.

Tu apprends à nouveau la beauté des images.

Tu peints dans ta mémoire les souvenirs de ton escapade.

Tu poses ton regard de paix sur les palmiers

Qui font la cour aux plages de sables dorés.

La musique de Yoruba

Te pousse à regarder plus loin,

Au-delà des rêves.

 

Dans cet horizon lointain, un instant magique,

Tu oublies ta peine.

Tu flânes dans les rues bruyantes

Bordées de maisons de toutes les couleurs.

 

La ville a une robe de gaîté

Au son de salsa, qui résonne

Sur les vieux murs lézardés.

 

Dans les campagnes aux alentours

Les immenses champs de tabac

Se perdent dans la jungle aux baobabs géants.

 

Derrière l’espace invisible

L’ombre du « Che » veille sur l’or de Cuba.

 

Épicurienne, tu goûtes aux vins et aux mets

D’une autre culture, peut-être un peu épicé ?

Mais pour ton âme tellement savoureux !

Elle, qui retrouve enfin la joie de vivre

Dans le sourire de tes yeux.

 

D’un geste de la main tu remets une mèche rebelle

En pensant à ici, à moi peut-être ?

Ton amie Ellen qui suis s’y proche de toi.

Ma belle Francine, si généreuse, si dévouée

D’une gentillesse rare, dont l’amitié est si recherchée,

Je voulais simplement te dire par ce poème

Les quelques mots secrets de mon cœur :

Tu es une femme « Extraordinaire », une merveilleuse amie.

Je voudrai que ces mots de poésie

Soient pour nous deux un beau serment d’amitié.

Je t’attends devant la table habillée de ton retour,

Tu m’offriras le récit de ton voyage que j’ai déjà lu dans tes pensées.

Je t’offrirai les mots de mon amitié que tu sauras lire dans les lignes de ce poème.

 

Léna, mai 2006