EVANESCENSE

 

L’âme transcendée

Descend sur terre dans sa robe de pureté

Pour se vêtir, d’un corps de chair.

Alors ! Un nouveau né, au visage d’ange

S’extirpe des entrailles de la naissance.

Posé, sur le ventre de sa mère,

Dans un premier cri, vers la lumière,

Le petit « d’humain »,

Respire la vie, qui « s’ouvre » devant lui.

La pureté de son âme, sourit,

Dans ses yeux, à peine ouverts.

 

L’Enfance, est l’apprentissage,

De toute « nouvelle vie ».

Le corps et l’esprit s’épanouissent

Dans la douceur et la tendresse

De l’amour, d’un père et d’une mère

Dans le cocon, bien douillet du bonheur.

Mais ! L’enfance est fragile,

Tout événement négatif, peut l’atteindre,

Blesser son innocence, casser son équilibre.

Briser son devenir.

L’enfant qui grandit avec ses maux, « ses bleus au cœur »,

Cherche refuge dans sa solitude.

Alors ! Il découvre et apprend à connaître, son « Âme ».

Cette évanescence, ce petit bout de lui-même,

Impalpable, invisible.

Ce souffle des « Dieux », qui ne nous appartient pas.

L’Âme, cette amie fidèle, cette « force » qui nous fait grandir,

Mais ! Elle peut aussi bien, nous détruire.

 

L’enfant, qui se noie dans ses angoisses,

Face à lui-même, entend son âme pleurer,

Dans l’île de l’immense solitude.

Au travers des larmes, elle se lamente,

Gémit, crie, hurle son silence.

L’adolescence, devient « sensible » réceptive, à l’écoute,

De ses sentiments refoulés.

L’Être, qui né, alors,

Grandit, en oubliant la raison

Dans des émotions éphémères,

En, s’enfuyant, dans des illusions, qu’il croit sincère.

Il trahit, bafoue, ternit, « l’éclat » de son âme

Devant, un miroir d’apparence,

Le temps, l’espace d’un regard

Se fige, sur l’image qu’il renvoie.

Le son de sa voix devient silence.

Déjà, il part à la conquête

De son mal de vivre.

 

L’enfance meurt, mais l’enfant vit

Dans ce corps étranger, qu’il ne reconnaît plus.

 Il se blesse de mots pour mieux éprouver sa douleur.

Il s’étourdit de notes de musique, il dessine sa peine,

Et la peint en rouge sang, la couleur de son salut

Ou noir des ténèbres,

Ces "ténèbres"

 où il s’enlise d’avantage

Pour s’envoler plus loin dans son rêve,

"Sa réalité"

Qui n’est qu’une illusion de plus.

Dans cette vie, qu’il n’a plus envie de vivre.

Sa réalité, n’est que souffrance,

Il cherche dans les images, l’appel de sa vie.

Il laisse vivre ses peurs, dans ses insomnies.

 

Dans la nuit, l’ombre d’une lame,

Vient tracer sur sa peau,

Des rictus ensanglantés,

Pour hurler dans ces larmes de résignation

Un message à son âme.

Cette « Évanescence » qui se dit sage,

Lui parle, et console son cœur en perdition.

Le bateau de la « Mort » s’éloigne, tout doucement

Du rivage, de son existence, à contre cœur,

La Dame en noire et mains décharnées

Reprend sa faux et rebrousse chemin, à la recherche,

D’un ou d’une autre qui doute.

 

J’ai écrit ce poème, avec l’encre rouge de mon cœur,

Avec la plume de mes doutes, cette douleur que je connais trop bien.

Qui me taraude, encore et toujours.

C’est un cri d’alarme, pour vous, « Parents » « Amis » « Proches »

Sachez voir les signes, de vos enfants qui ont mal, de vos amis.

Quand l’enfance est fragile, l’adolescence devient futile,

Et la vie si «  inutile ».

Je vous en supplie, écoutez les avec le cœur, ne les jugez pas,

Quand, ils disent : Ces mots qui vous blessent et vous glacent le cœur.

Aidez- les juste à vivre, en les aimant « très fort ».

Avant, qu’ils ne décident de passer à l’acte,

Il sera trop tard pour leur dire.

Car, il ne faut jamais se croire à l’abri

Du mal de vivre de son enfant…De son ami(e).

 Ce matin, devant une tombe,

Une femme et un homme, le regard perdu,

Comme incrusté, dans le marbre,

Regardent, en pleurant, une douleur d’avenir.

Un bouquet de roses, aux pétales sanglants

Gis là, au pied d’une stèle, où, l’on a écrit :

« Pourquoi, as-tu fais ça ?» Tu n’avais, que 14 ans….

Mais, tu n’es plus là pour nous répondre.

 

C’est avant, qu’il faut agir….Avant de se Sentir "Coupable".

 Léna, mai 2006