ECORCHURES DE MA VIE

 

Chaque fragment de ma vie

S’est construit, jour après jour…

Avec des souffrances et mes mots d’amour.

La joie du bonheur d’être maman,

De beaux enfants,

Ma seule réussite,

Ma défaite aussi.

 

Je suis une écorchée vive,

Une martyre de la vie,

Avant de naître.

Mal aimée, mal comprise.

Moi, je parle du dialecte de mes sentiments :

Mes émotions, ce que je ressens.

Alors tant pis, si me plante lamentablement,

Je ne sais pas faire autrement.

Je ne veux, ni tricher, ni mentir,

Mon sort, c’est de subir.

« Malgré moi ».

Recluse au monastère,

Hermite, vivant dans l’oubli

D’un passé, qui n’en fini pas de vivre.

Oubliant volontairement ma foi,

Pour blasphémer contre « Toi »

Dieu ! Tu n’as pas su prendre soin,

De cet enfance brisée,

Sous les outrages de cet inceste,

Commis dans l’hymen,

De l’âge fragile.

Obligeant à des noces de sang,

Pour effacer la faute d’un père mal aimé.

 

Mais l’enfance à jamais ravagé,

Occulte cet outrage de l’âme violée.

Dans un moment d’adolescence inconsciente

Des dangers, la prise des chemins trop faciles,

Qui mènent, à la faillite de soi.

A la fin des rêves inachevés.

 

Léna, mai  1999