DOULEUR
Oh ! Douleur ! Tu me hantes,
Fantôme accroché, aux pas de mes souvenirs.
Tu es accro à mon délire
Dans mes plaintes silencieuses.
Tu es présente en moi, tu m’épuises, tu uses mon
espoir,
Nuit et jour, tu es à mes côtés
Pour le meilleur et pour le pire.
Amie sournoise de mon mal de vivre,
Ton nom lui-même est une résonance
A la torture que j’endure.
Pourtant, ta présence réconfortante
Depuis tant d’années, m’accompagne dans un carcan de
souffrance,
Oh ! Douleur ! Je me sens si vivante, mais proche de la
folie.
Le sourire du bonheur, réjouit mon âme
Mais n’apaise pas mon corps.
Ma jambe est prise au piège
Dans les mailles du filet
D’un bas de fer.
Quoique je fasse, chaque instant, tu me rappelles
Qu'un 13 septembre 2000, à « Minuit »
J’ai voulu mettre fin, aux blessures de mon âme.
En cherchant dans les larmes de la mort
Un chemin vers l’Éternité,
Juste pour oublier le sentiment
De n’avoir jamais était aimée.
Oh ! Douleur ! Pour un peu de réconfort
Tu vrilles mes entrailles
Tel l’enfant qui refuse de naître.
Depuis, je marche un pied dans la vie
Du labyrinthe de mes remords,
L’autre est resté coincé
Dans les portes de l’au-delà.
Peut-être une punition ? Pour avoir méprisé la
« Vie ».
Ou, serait-ce, une promesse ?
Le serment de ne plus recommencer.
Oh ! Douleur !
Ta brûlure, me fait ressentir ce que tu veux
Une bataille a mort contre toi.
Mon ultime combat, une lutte d’indifférence,
La volonté de vivre sans avoir mal.
Bien sûr, quelques fois, je peux t’ignorer
Et oublier ce cruel dilemme,
En me réfugiant dans les bras de mon mari,
Cet homme merveilleux, sans aucun doute,
Né, pour peindre un peu de joie,
Sur mon sourire éteint.
Douleur ! Je te jette dans l’abysse de mes angoisses,
Pour me noyer dans la tendresse
Du lagon calme de ses yeux.
Mais ! Bien vite, tu me rappelles
Dans ton hystérie,
La violence de tes crises me paralyse.
La colère, monte en moi, les doutes qui s’insinuent
De ne plus pouvoir te contrôler, t’apprivoiser.
Oh ! Douleur !
Quand tu t’acharnes, tu me déchires,
Tu dévores ma chair
Jusqu’à en brûler mon cœur.
Tu brouilles mon regard, par un voile brumeux de
larmes.
Tu me submerges, tu m’engloutis
Tu m’hypnotises, tu me tyrannises, malgré
tout, tu me fascines
Je me demande toujours, jusqu’où ton endurance
me conduira.
Je vis un enfer, je vois les yeux du « Mal »
A chaque étreinte de ta passion brûlante.
Les frissons, la nausée, les migraines,
Sont les séquelles des placebos
Utilisé pour te faire taire.
Seule, ma « Volonté » est ton ennemie intime.
Mais, quand la fatigue me terrasse
Soldat sans arme,
Je me révolte dans un sommeil
Artificiel, bercé d’insomnie.
Je me réveille dans mes rêves
Et je parle à l’Être Sacré, « Mon Ange »,
C’est auprès de lui que je viens chercher la
force,
Il vit, près de la source de mon âme
Il veille et écoute mes pensées.
Il me console, en me soufflant un vent de mots
Que je peux écrire, pour me soulager de tes
chaînes.
Une délivrance intime
La conviction profonde d’une foi
Qui me fait avancer dans la lumière.
Je ne veux pas te tuer, ce n’est pas dans mon
essence.
Juste, t’ignorer, pour ne plus souffrir
Et vivre dans les bras de mon amour
Sans ressentir tes appels lancinants
Seulement le temps de la « Paix »
Pour aimer très longtemps,
Celui, qui m’aime vraiment.
Léna, juin 2006
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