DEUX COLOMBES A L’OMBRE DE MON CŒUR

 

Après une enfance

Plongée dans les ténèbres de l’absence

Le silence a muselé ton cœur.

Ton adolescence à l’ombre

De tes silences.

« Les mots que l’on retient comme des chevaux fous »

Pour protéger la fragilité de « l’Être ».

 

Ta vie s’est écoulée, victime, dans un courrant d’incompréhension.

Puis le miracle de  l’Ange de l’amour

A comblé ton cœur…

Illuminant de soleil

Tes yeux remplis de tristesse.

Ton sourire est revenu fleurir ton visage

Au printemps de ta vie.

A l’automne de la mienne.

Ma petite fille née au cœur de la tourmente

Quand dans ma vie grondait le tonnerre

Noyant la pluie dans un torrent de larmes.

Couvrant le bruit de mes cris désespérés.

Tu as montré le bout de ton nez

Petite fleur délicate, déjà déracinée

Dans le jardin en friche de mon âme qui pleurait.

 

Aujourd’hui les jours fantômes d’hier

Ont fui dans le passé.

Tu n’es plus l’illusion d’un rêve

Tu es l’image de la réalité incarnée.

 

Tu es bien là, blottie contre moi

Dans la chaleur de mon amour, jamais mort pour toi

Dans nos gestes de tendresse retrouvés

Ma  petite colombe blessée

Torturée par les angoisses d’antan.

Tu viens t’abreuver

A la fontaine de mon cœur…

Tu voles dans le jardin de mon âme

Pour y déposer une rose

Éclatante de beauté.

L’écrin de ton amour pour l’homme

Que ton cœur a choisi.

 

Dans ses yeux plein d’amour

Quand il pose son regard sur toi…

Tu y lis les pages de votre avenir

Tel un livre ouvert sur les lignes de son âme.

Tu dessines dans son sourire

Le rire de vos enfants qui joueront dans nos futurs.

 

Désormais, 

Deux colombes se reposent sur les bords de mon âme

D’un voyage au centre de la vie.

Deux colombes ont construit leur nid

Dans le parc ombragé de mon cœur.

Deux colombes se sont unies

Sous les ailes de l’Ange de Sagesse qui vit dans ma demeure intérieure.

Audrey et Michel

Je vous enferme pour toujours

A l’abri de mon amour.

Un souhait, une prière

Soyez bénis mes petites colombes

Que votre bonheur éclabousse l’ombre  des regrets

Que le temps d’avant soit banni, oublié, chassé

L’avenir vit dans vos sourires éclatants.

Vos regards confiants et sereins

S’imprègnent de demain.

 

D’autres mots ajoutés à la déclaration de mon amour

« Oui » ! Je vous aime infiniment.

Toi, que j’ai cru perdre pour toujours

Toi qui aime sincèrement mon enfant

Puisque tu as su la guider sur le chemin très difficile

De ses sentiments enfouis

Profondément dans l’abîme de son cœur.

« Son amour pour moi qu’on a voulu lui faire oublier ».

 

Léna, janvier 2006