CRÉPUSCULE

 

A la fin du jour

Quand le soleil semble plonger dans l’eau

Son corps de feu…

Éclaboussant le ciel d’une douceur

Irréelle de couleurs pastels.

Sa « Dame » enfile sa robe de nuit

Aux reflets d’or et d’argent.

Les étoiles, alors, deviennent des projecteurs

L’illuminant sur la scène de l’univers.

La « Star » de la nuit parait dans sa splendeur.

Majestueuse, elle trône au milieu de sa cour

Dans un ciel bleu foncé, presque noir

Éclairant la Terre de son sourire de « lune ».

Les spectateurs de sa magnificence

Sont éblouis par sa beauté.

Les créatures nocturnes

S’agenouillent devant sa puissance.

Les lucioles guident

Les Elfes et les fées vers un refuge

Pour échapper aux « chiens » de Lucifer.

Les Mages et les sorcières

Festoient dans leurs sabbats

En s’accouplant dans des orgies bestiales.

Les autels sont rouge du sang des victimes innocentes

Immolées au nom de leurs propres erreurs.

Les loups hurlent dans les forêts des mystères cachés

Les chouettes et les hiboux hululent dans les chênes géants

Les villes s’allument de milles feux

Pour leurs fêtes nocturnes.

La terre entière parade devant la « Reine de minuit ».

Des explosions de rires et de joies jaillissent

Du cœur des maisons habillées de musique.

Du haut de son piédestal

Vêtu de son halo, elle veille de son regard bienfaisant

Au va et vient de la mer, dont les vagues

S’allongent doucement sur le lit des rochers.

Elle accompagne les êtres endormies

Dans leurs ballades oniriques.

Le silence s’installe… le jour pointe à l’horizon…

Les jardins s’éveillent…

Les roses lissent leur robe avec la rosée du matin…

Bientôt, « Il » se lèvera et régnera sur le monde

De sa lumière frangée, de jaune et  d’orange dans un ciel bleu azur.

La lune les larmes aux yeux

N’a qu’un regret, jamais elle ne s’endormira dans les bras

Du soleil, « son amour ».

Dans le crépuscule, ils s’aperçoivent, se frôlent

Du bout des ailes d’un ange…Il s’échappe inaccessible.

 

Léna, avril 2002