CONFESSION

 

A genoux dans le confessionnal

De ma conscience

Mon ange gardien

Debout à côté de mon enveloppe corporel

Souffle à mon oreille

Les phrases de repentir

M’accorde le pardon dans la rédemption

De mes actes d’inconscience…

Et il prit pour le salut

De mon âme qui se recueille

Dans l’antichambre de la chapelle

En expiant toutes ces fautes involontaires

Commise dans l’époque de la terreur.

 

Encore une épreuve du hasard

Qui sépare d’un coup de drame

Ce chemin qui semblait tracer

Une impression de bonheur.

Je dois trouver une autre route

Le courage et la force

D’affronter les grimaces du passé.

Ma solitude n’est plus qu’une vieille dame

Qui a perdu la mémoire.

Je la redoute, je la crains

Quand je suis au bord du vide

Je sens ses mains invisibles

Qui cherche à me pousser dans l’abîme

Du néant des « oublis »

Mais l’entrave de mes souvenirs

Me retiennent en me faisant revivre

Les moments les plus beaux…

De cette vie que je croyais vraie.

Une réalité,

Quand auprès de Julie

Je veillais sur elle jour et nuit

En priant pour que sa douleur

S’en aille sans bruit

Que sa fièvre sur la pointe des pieds

Vienne se lover en mon âme

Pour que mon amour étouffe ce mal…

 

Se laisser sombrer dans un sommeil

Calme et paisible.

Son sourire d’ange

Triomphant sur son visage

D’enfant serein.

 

Après ces heures de doutes

La souffrance oubliée

Le lendemain elle s’éveille

Comme un jour nouveau

Ouvrant ses yeux pétillants

Riant de son sourire merveilleux.

 

Je n’ai jamais voulu la blesser

Seulement l’aimer

Ma petite fille chérie

Mon grain d’amour

Si fragile, et si forte à la fois.

 

Les dessins qu’elle créait avec son cœur

Devenaient comme un jardin magique.

Ces mots d’enfant, une musique

Pour mon âme,

La mélodie des notes d’amour

Dans la pureté du cristal.

Mon cœur se noie dans les regrets

Il se consume de remords

Depuis la blessure de ses années d’absence

J’ai erré comme un fantôme

Sur les scories de mon enfance.

Je n’ai pas été à la hauteur

De ma mission dans cette vie

Et vivante, la « mort » m’enterre

 

Ceci était la confession d’une mère.

 

Léna, mars 2001