CHANSON TRISTE

 

Le vent du passé

Détruit tout aujourd’hui.

Il souffle sur les souvenirs

Dans la mémoire

Pour les faire souffrir,

Qui survit des restes de l’oubli.

Je hurle comme une bête sans âme

La lâcheté de ma fuite

Devant l’homme démon

Satan du nom de ton père.

 

Ma vie va craquer

J’ne peux pas t’oublier

Tu es mon passé

Enfant déchirée.

Nos larmes ont coulé

Nos jours brisés

Tu vis dans mes pensées

Petit être cassé.

 

Je dessine ton visage

A l’infini de mes nuits sans âme

Un refrain sans mélodie

Ou des phrases sans mots

Je n’entends que des sanglots

Qui noient mon cœur.

Fredonnant un air,

La rengaine d’une chanson triste

Puisque tu ne partages plus

L’écran de mes images.

 

Nos larmes ont coulé

Dans nos rêves inachevés

J’t’avais tout donné

Mes rêves cassés.

 

Un peu de ma réalité

Dans ce monde éclaté.

Un avenir déchiré

Pauvre poupée

Désarticulée

Manipulée par les mains

Des marionnettes aux masques de cire…

Qui a force d’amour…

De mépris et de haine…

Se cachant…

Derrière l’indifférence

Des mensonges de la calomnie.

 

Personne ne se défend

Devant la cour infernale.

Procès truqué, déjà,

Damné dans des lamentations éternelles…

L’ombre de l’absente

Est poussée dans le feu de l’oubli.

Pour qu’à son réveil

L’enfant oublie le nom « interdit ».

 

Léna, janvier 1991