CADRAN DU TEMPS QUI S’ENFUI

 

Dans un nuage de brume

Mouillée de larmes,

La craie du Présent

Écrit sur le tableau noir

Des nuits de solitude.

Des mots d’absence,

Des prières d’avenir.

Fondant son espoir dans le sacrifice

De ces années blessées,

La souffrance, les tortures

Du temps d’attendre….

Qui n’en fini pas,

De s’étendre entre les heures

Au rythme des battements de nos cœurs.

Sans comprendre le message

De « vie »en »vie »,

De l’horloge de l’infini.

La leçon mal apprise,

Nous fais trébucher dans le présent,

Avant de nous faire chuter dans le futur.

Noyant nos réactions infantiles

Dans les méandres

Des limbes de notre avenir.

Demain, bascule dans l’abîme

Du temps qui reste.

L’incompréhension de nos actes manqués

Devient le refuge de notre passé déçu.

Nos vies antérieures

Notre passé d’ailleurs….

Cet inconnu qui échappe à la mémoire,

Existe pourtant entre les heures,

Dans l’espace temps du néant de notre inconscient.

 

Ces questions sans réponse

Qui s’imposent

Dans le cri muet de nos doutes,

Nous construise ou nous détruise

Jour après nuit.

Après le mal de vivre

La sagesse s’installe…..

Elle nous fait renaître des profondeurs

Du silence de la mort qui nous a vaincu.

Le temps, alors,

S’échappe dans l’Éternité

Berceau de nos âmes.

Gardien, de la Porte

De l’âge qui fui,

Doucement au travers des années.

Laissant des cicatrices

Sur nos visages ridés.

 

Léna, mai 2002