AMERTUME
Onze
années de sapins de cendre
Avec
comme décorations des boules de
noël fantôme.
Sans
chaleur et sans feu dans la
cheminée de ton cœur.
Pour
moi, c’était la croyance d’un
bonheur
Qui
avait déjà une saveur d’hier.
Tu as
balayé notre histoire, d’un coup
de balai.
Et il
ne reste que mes larmes
L’amertume de mon âme.
Et je
reste prisonnière de ces années
éphémères.
Tu as
claqué la porte de mon cœur,
Avec
tes faux semblants, tes
mensonges.
Tu
reprends ta vie en effaçant les
promesses
Tes
serments menteurs.
Tu as
déjà gommé toutes ces pages qui
nous restaient encore à écrire.
Plus
une étincelle ne subsiste dans
ce feu de paille
Qui
avait alors, embrasé ton cœur.
Dans
cette immortalité, je tourne et
retourne les pages
Et je
n’y vois que le vide d’un amour
qui n’a existait
Qu’à
travers les yeux d’un ange.
Je
cherche dans ce cahier vivant,
dans son regard d’enfant.
Depuis
ce jour maudit où Satan a pris
place dans nos vies.
Je
cherche entre les lignes de ma
main,
L’esquisse de cet amour que je
croyais vrai.
Mon
amour déchire ton image
Comme
si les lambeaux de ton âme
Pouvaient guérir ma souffrance.
Je
erre dans les couloirs sombres
de mes ténèbres
Pauvre
oiseau blessé aux ailes brisées
Je vis
dans une cage de désespoir,
Prise
au piège derrière les barreaux
de la peur de mes angoisses.
Je
n’ai plus de but, juste celui de
me laisser mourir.
Ma vie
se lamente sur son lit d’agonie.
Et
malgré tout, je cherche
l’espoir,le soleil sur un arc en
ciel.
Et
surtout toi mon ange,
Qui
caresse ma joue de tes ailes
Quand
tu me réveilles à l’aurore,
Et que
tu m’aides à affronter
aujourd’hui.
Je
crois en toi, depuis ce jour
secret où tu m’as englobé de ta
lumière.
Où tu
m’as poussé vers le haut.
En
murmurant à mon oreille tous ces
mots qui font ma poésie.
Je
sais que quand je serais
prête….Tu m’attendras…
Léna, décembre 2000
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